La FIDH gère un fond d’appui dédié à renforcer les capacités de protection des organisations locales de défense des droits de l’Homme afin d’anticiper et de mieux répondre aux défis qui portent atteinte aux défenseurs des droits de l’Homme.
Les objectifs spécifiques de ce fond d’appui sont de renforcer et de soutenir les initiatives des organisations locales de défense des droits de l’Homme (y compris les groupes non enregistrés) qui visent à anticiper et répondre aux nouveaux défis qui portent atteinte aux mouvements de défenseurs des droits de l’Homme au niveau local, en particulier dans les pays les plus difficiles et qui travaillent au nom des communautés les plus vulnérables.
IMPORTANT : les activités envisagées doivent viser à renforcer la protection des ONG et défenseurs confrontés à un contexte d’hostilité en raison de leurs activités de défense des droits humains. Les activités générales de défense des droits humains ne peuvent pas être financées sous cette composante.
Afin d’allouer des fonds, certains critères clés doivent être respectés :
1 – L’organisme demandeur doit être une organisation ou un groupe de défense des droits de l’Homme travaillant en conformité avec la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’Homme ;
2 - L’organisme demandeur doit être confronté à des risques ou dangers dus à son action de défense des droits de l’Homme ;
3 - Le demandeur nécessite un soutien d’urgence / pour faire face à une situation inattendue (le manque d’accès à des sources alternatives de soutien/financement sera pris en considération) ;
Les organismes demandeurs nécessitent d’être soutenus ou recommandés par d’autres mouvements ou organisations de défense des droits de l’Homme.
Le soutien à long terme sera fournit à des groupes ou des organisations qui ont une capacité limitée à aborder des bailleurs de fonds (y compris ceux qui sont particulièrement visés en raison de leurs actions de défense, qui ont récemment été établis, non légalement enregistrés dans leur pays d’opération, dans le besoin d’une réponse rapide et flexible, et qui travaillent dans les régions éloignées/isolées). La priorité sera donnée aux défenseurs des droits de l’Homme et aux organisations agissant dans les pays les plus difficiles.
Les types d’activités éligibles au soutien financier sont les suivantes :
1/ Les activités de consolidation des capacités opérationnelles des organisations locales de défense des droits de l’Homme, afin de leur permettre de développer des initiatives sensibles et/ou de soutenir leur travail, dans des contextes de "shrinking space" ou de harcèlement. Le financement des activités opérationnelles rarement couvert par d’autres donateurs mais nécessaires au long terme pour les défenseurs des droits de l’Homme sera considéré en priorité. En particulier :
– La promotion de nouvelles initiatives locales, en particulier dans les régions isolées, qui sont adaptées par rapport aux développements en cours sur le terrain et ce en vue d’influer sur la situation des droits de l’Homme ou la situation des défenseurs des droits humains au niveau local, ou le renforcement des structures de protection des défenseurs, tels que les réseaux, les points focaux ou autres ;
– Fournir à travers des fonds de transition ou autres moyens financiers, un appui aux organisations locales qui font face à des danger provenant de situations inattendues et/ou font face à des problèmes de sécurité ou des actes de harcèlement sur les plans financiers, juridiques ou administratifs, afin de leur permettre de rester opérationnels ;
2/ Élargir les capacités des organisations afin de mettre en œuvre des activités novatrices et des projets au niveau local, d’anticiper et de répondre aux violations auxquelles sont confrontées les défenseurs des droits de l’Homme et leurs organisations, et de renforcer la capacité d’action des défenseurs à faire avancer un agenda en matière de protection. Les stratégies liées au plaidoyer et autres campagnes publiques, au renforcement des capacités et formations, à la documentation et l’impression de matériel nécessaire, au développement conjoint et à la mise en œuvre de plans de protection par des organisations de défenses des droits de l’Homme et autres réseaux, etc. seront poursuivis en vertu de ce type d’activités. En particulier :
– Renforcement des capacités des organisations locales en leur permettant d’obtenir et/ou d’effectuer des formations spéciales dans des domaines spécifiques afin de les aider à se protéger, comme la sécurité physique et numérique, la défense juridique, les contentieux, etc. ;
– Plaider pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, à travers par exemple, des visites « académiques » de rapporteurs spéciaux, des campagnes nationales, régionales et internationales ou des missions de plaidoyer pour lutter contre les restrictions sur le financement, la diffamation et la criminalisation des défenseurs des droits de l’Homme dans les pays en situation d’alerte, et de soutenir des initiatives de réformes juridiques et politiques (à travers la promotion d’un environnement plus favorable, la mise en place de mécanismes de protection), etc.
Comment postuler
Les candidats qui cherchent une subvention pour appuyer leurs activités de défense des droits de l’Homme doivent soumettre une demande écrite à l’adresse suivante : C2@fidh.org en anglais, français ou espagnol, et doivent répondre aux directives mentionnées ci-dessus.
Le montant alloué se situe en général entre 5.000 et 10.000 euros par projet. La durée du soutien ne doit pas dépasser un an. 5 à 10 projets sont financés chaque année.