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Un général congolais mis en examen à Paris pour crimes contre l'humanité

Norbert Dabira, impliqué dans la disparition en 1999 de plus de 350 personnes à Brazzaville, a été autorisé à quitter le territoire.

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Publié le 24 août 2013 à 12h26, modifié le 09 janvier 2014 à 10h49

Temps de Lecture 5 min.

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Le général congolais Norbert Dabira (à droite) a été arrêté près de Paris, le 22 août.

Le général de division Norbert Dabira ne s'attendait sûrement pas à subir ce contretemps. Dans la matinée de jeudi 22 août, alors qu'il était de passage dans la région parisienne où il possède une maison de campagne, l'officier congolais se rend à la sous-préfecture de Torcy (Seine-et-Marne) pour régulariser son titre de séjour en France. Imprudence ou certitude de la protection que lui confère son passeport diplomatique ? Toujours est-il que les policiers l'interpellent immédiatement, en vertu d'un mandat d'arrêt international délivré en 2004 dans le cadre de l'affaire des "disparus du Beach", avant de le transférer au tribunal de grande instance de Paris.

Les deux magistrats qui instruisent l'affaire étant en vacances, c'est un juge extérieur au dossier, Roger Le Loire, qui est chargé du suivi de la procédure. Sans procéder à une audition sur le fond, il décide aussitôt de mettre en examen Norbert Dabira pour crimes contre l'humanité et de le placer sous contrôle judiciaire.

Les faits reprochés au général congolais – enlèvements et disparitions systématiques, actes de torture – sont de la plus haute gravité, mais celui qui a aujourd'hui rang de ministre délégué à Brazzaville est ressorti libre du palais de justice, arguant de son innocence. Son avocate, Me Caty Richard, elle, proteste et promet de demander l'annulation de cette mise en examen devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel. "Mon client a été acquitté en 2005 lors d'un procès parfaitement organisé au Congo et il n'y a aucun élément nouveau", souligne-t-elle.

Un procès exemplaire à Brazzaville ? Ce n'est pas la caractéristique première retenue par la partie adverse. "Ce fut une mascarade destinée à innocenter les 15 accusés du massacre du Beach", juge Patrick Baudouin, l'avocat de deux rescapés et président d'honneur de la FIDH, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, qui s'est portée partie civile dans cette affaire.

"JE CRAINS DE NOUVELLES INTERFÉRENCES POLITIQUES AU CONGO"

En mai 1999, dans la foulée d'un accord conclu entre le Congo, la République démocratique du Congo et le Haut-Commissariat aux réfugiés, des milliers de réfugiés avaient traversé le fleuve Congo en provenance de Kinshasa pour retourner dans leur pays d'origine. Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, avait alors promis de réconcilier les citoyens de son pays.

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