L’inculpation est en effet fondée sur les cas de 75 prisonniers politiques exécutés sommairement en 1973, dans le cadre de l’affaire de la Caravane de la mort, et dont Pinochet est considéré comme l’ " auteur intellectuel ".
La FIDH considère que cette mesure d’inculpation et d’arrestation revêt un caractère symbolique essentiel conjugué à l’opprobre manifestée par la communauté internationale envers Augusto Pinochet, après son arrestation à Londres en octobre 1998. Cette mesure constitue également pour les victimes et leurs familles une légitime satisfaction. Elle démontre en outre de l’évolution positive du système judiciaire chilien.
La FIDH invite les autorités chiliennes à ne pas céder à d’éventuelles pressions de quelques natures qu’elles soient et à exécuter dans les plus brefs délais la décision juridictionnelle en procédant à l’arrestation d’Augusto Pinochet. Cela afin de permettre au processus judiciaire de se poursuivre dans le respect de la législation chilienne et des droits des victimes et de leurs familles.