Au cours de cette mission, la FIDH s’est entretenue avec des autorités chiliennes, parmi lesquelles, M. Carlos Maldonado, Ministre de la justice, Mme Maria Luisa Sepúlveda, Coordinatrice de la Commission présidentielle des droits de l’Homme et Mme Raquel Mejías du Programme droits de l’Homme du Ministère de l’intérieur. La mission a également rencontré des organisations de défense des droits de l’Homme, des associations de victimes et plusieurs juges et avocats.
La mission a également visité d’anciens centres de torture, Londres 38 et la Villa Grimaldi, où la FIDH a pu être entendue par la présidente de la République, Mme Michelle Bachelet.
« Ce procès est une grande étape pour nous tous », ont déclaré des représentants d’associations de familles de détenus disparus et exécutés politiques au Chili. « Il devra également relancer les discussions en cours » dans le cadre de la transition chilienne, pour établir la vérité sur les lieux où se trouvent les détenus disparus au Chili, a déclaré un parent d’une des quatre victimes concernées par le procès qui se tiendra à Paris.
Le travail réalisé par les plaignants, les avocats spécialistes des droits de l’Homme et certains juges, dans la recherche de la vérité et de la justice pour les victimes des crimes contre l’humanité commis pendant la dictature militaire au Chili est fondamental et remarquable. Néanmoins, la FIDH est préoccupée par certains aspect liés au droit à la justice au Chili, et en particulier : la détermination des responsabilités pénales, qui dépend encore de la composition des chambres des tribunaux, et les peines infligées aux responsables de violations des droits de l’Homme qui ne sont pas toujours proportionnelles aux préjudices subis.