Le verbe haut, la détermination forte et le sourire solidaire, Ahlem Belhaj était de tous les combats pendant la dictature ainsi que durant les années de la transition démocratique.
Dans sa quête d’une citoyenneté égalitaire, elle questionnait les rapports de genre et la justice sociale qui ne doit pas laisser les femmes dans la précarité. Soucieuse de son autonomie politique, elle a choisi le combat associatif au premiers rangs de nos ligues l’ATFD et la LTDH et elle a contribué à la création de plusieurs organisations dont le Conseil National des libertés en Tunisie (CNLT) et le l’Association tunisienne de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.
Son combat lui a valu de faire l’objet de nombreuses injustices et menaces mais rien ne pouvait diminuer son ardeur.
« L’héritage de Ahlem Belhaj pour joindre la lutte féministe aux luttes démocratiques et sociales, pour apporter l’écoute solidaire aux femmes et enfants victimes de violences, son engagement pour articuler les mouvements traditionnels des droits humains avec les luttes des plus jeunes, continuera à illuminer le chemin des Tunisiennes et Tunisiens en quête d’une Tunisie et d’un monde plus justes et égalitaires », a déclaré Alice Mogwe, présidente de la FIDH.
La Tunisie et le mouvement international des droits humains perdent ainsi une fervente combattante au moment où ce pays peine à retrouver le chemin de sa démocratie rêvée.
La FIDH présente ses sincères condoléances à ses enfants Meriem et Youssef, sa famille ainsi qu’à toutes et tous ses ami.es qui sont resté.es à ses côtés durant ses années de militantisme.