Conférence de presse de Radhia Nasraoui au siège de la FIDH

30/07/2002
Communiqué

Au siège de la FIDH, mardi 30 juillet, Radhia Nasraoui, avocate tunisienne et défenseur des droits de l’Homme qui observe un grève de la faim depuis le 26 juin a tenu une conférence de presse, malgré son état de santé.

Très affaiblie par sa grève de la faim, elle a expliqué qu’elle observe sa grève de la faim non seulement pour demander la libération de son mari, Hamma Hammami, mais aussi pour "poser le problème des libertés en Tunisie".

Elle a dénoncé les "conditions moyenâgeuses de tous les prisonniers".
Il est inadmissible que des gens, islamistes, communistes ou nationalistes, soient condamnés pour leurs opinions" a déclaré Mme Nasraoui. Mme Nasraoui a expliqué être venue à Paris uniquement pour y accompagner sa fille Sarra, et elle a anoncé qu’elle repartirait mercredi en Tunisie.

L’avocate en a appelé à une intervention de France : "En Tunisie, tout le monde est convaincu que Ben Ali ne pourrait pas poursuivre sa politique répressive si la France lui retirait son soutien".
Je ne comprends pas que l’on continue à soutenir un régime aussi barbare, un régime qui torture pour une opinion, qui terrorise les enfants des opposants et des défenseurs des droits de l’homme, qui prive les gens de leur droit au travail, les empêche de quitter le pays ou d’organiser des réunions"a affirmé l’avocate.
Mme Nasraoui a demandé qu’une "loi d’amnistie générale" soit proclamée en Tunisie.

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