Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH, refoulé à l’aéroport de Tunis,

14/04/2004
Communiqué

Me Patrick Baudouin, avocat au Barreau de Paris et Président d’honneur de la FIDH, a été refoulé sans ménagement par les autorités tunisiennes alors qu’il venait d’arriver à l’aéroport de Tunis-Carthage. Aucun motif ne lui a été signifié.

Me Patrick Baudouin se rendait à Tunis en qualité de Président d’honneur de la FIDH, pour participer à une conférence de presse à l’occasion de la publication du rapport annuel 2003 de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint FIDH/OMCT. Cette conférence prévue le 14 avril 2004 à Tunis est organisée en partenariat avec la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, association hôte.

Intitulé « Les défenseurs à l’épreuve du tout-sécuritaire » et préfacé par Shirin Ebadi, Prix Nobel de la Paix, ce rapport 2003 dresse un état des violations commises à l’encontre des personnes luttant pour la défense des droits de l’Homme et ce, dans plus de 80 pays. Plus de 500 cas de défenseurs et d’ONG réprimés y sont examinés. Plus de 10 pages du rapport sont consacrés à la situation extrêmement préoccupante en Tunisie où les défenseurs subissent une répression qualifiée de « systématique « au terme du classement effectué par l’Observatoire.

C’est la troisième fois que Me Patrick Baudouin se voit interdire l’accès au territoire tunisien. Les deux évènements précédents s’inscrivaient dans le cadre de missions accomplies en tant que Président de la FIDH aux fins de contacts et de rencontres avec des représentants de la société civile, respectivement en 1996 et en 2000.

La FIDH et l’OMCT sont scandalisées par l’attitude des autorités tunisiennes qui, en frappant une nouvelle fois le Président d’honneur de la FIDH d’une mesure aussi indigne qu’inepte, confirment le mépris persistant dans lequel elles tiennent les défenseurs des droits de l’Homme et leur action.

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Alors que la Tunisie doit accueillir dans quelques mois le somment mondial de l’information, les autorités tunisiennes confirment par l’absurde le bien fondé des craintes exprimées par les ONG indépendantes quant à l’accueil d’un tel sommet par le régime du Président Ben Ali.

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