A quand la levée des réserves à la CEDAW ?

03/06/2011
Communiqué

La FIDH lance un appel au gouvernement tunisien de transition pour qu’il démontre son engagement concret en faveur de l’égalité des droits, en levant l’ensemble des réserves émises à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).

En effet la Tunisie, qui a ratifié cette Convention en 1985, a émis des réserves aux dispositions concernant la transmission de la nationalité (article 9 (2)), le mariage et le divorce (article 16) et le choix de résidence (article 15 (4)), empêchant ainsi les femmes tunisiennes de jouir pleinement de leurs droits. Si le Conseil des ministres du premier gouvernement de transition avait annoncé, le 1er février dernier, la mise à l’étude de la levée des réserves de la Tunisie à la CEDAW, cette décision est restée sans suite.

Le mois dernier, le gouvernement du Maroc a franchi ce pas important en levant toutes les réserves à la CEDAW. Ainsi, il a ouvert la voie à des réformes législatives permettant la transmission par les femmes de leur nationalité, ainsi que l’égalité des droits dans les domaines du mariage, du divorce et de l’héritage.

« Cette avancée majeure pour le respect des droits de femmes au Maroc doit servir d’exemple à la Tunisie et la pousser à poursuivre ses efforts dans ce domaine  », a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH. «  Aujourd’hui nous attendons du gouvernement tunisien qu’il s’exprime sur l’avancement de ce projet ».

«  Nous rappelons encore une fois qu’il n’y a pas de démocratie possible sans égalité entre les hommes et les femmes », a conclu Sana Ben Achour, présidente de l’ATFD, «  La levée des réserves est essentielle afin de permettre aux femmes de jouir pleinement de leurs droits et de participer – sur un pied d’égalité - à la construction de la Tunisie ».

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