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Selon le Réseau syrien des droits de l’Homme, entre mars 2011 et juin 2016, 12 679 prisonniers sont décédés à la suite d’actes de torture. 99 % d’entre eux ont été torturés par les forces du régime syrien. La torture est généralisée. Elle vise à briser, humilier et répandre la terreur au sein de la population civile. L’objectif ? Lui infliger un châtiment collectif pour s’être rebellée.

Parallèlement à la torture, le régime syrien a également systématisé l’utilisation des disparitions forcées. Cette pratique vise tout type de prisonniers, hommes et femmes, mineurs et adultes, malades ou bien portants.

Cinq ans après le début de la rébellion syrienne, des milliers de détenus croupissent dans les prisons du gouvernement dans des conditions déplorables. Entre 2011 et 2015, le Réseau syrien des droits de l’Homme a rapporté l’arrestation et la détention de plus de 117 000 civils, la plupart par les forces de sécurité du gouvernement. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme évoque 500 000 détenus et disparus pendant la même période.

Ces atrocités massives qui violent les principes du droit humanitaire international et des droits humains se poursuivent aujourd’hui en Syrie. Pourtant, malgré les preuves indiscutables de torture dans les prisons et les attaques aveugles de plus en plus répandues à l’encontre de la population civile, la communauté internationale n’a pas réussi à prendre des mesures efficaces.

Quand la communauté internationale se décidera-t-elle enfin à agir ? L’avenir de la Syrie et la viabilité de tout processus de transition à venir dépendront en grande partie du sort de ces détenus.

Ce site donne la parole à d’anciens prisonniers syriens. Il vise à faire la lumière sur la gravité des méthodes de torture et des pratiques illégales qui ont lieu dans les prisons syriennes. Il est urgent de mettre un terme à ces crimes et au risque qu’ils font peser sur la sécurité internationale.