La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et ses organisations membres au Liban sont depuis plusieurs années mobilisées sur la question des disparitions forcées dont les victimes se trouvent probablement au Liban, en Syrie ou en Israel.
La FIDH demande aux Nations unies de se saisir de cette question et de s’assurer qu’elle soit traitée dans le cadre du retrait syrien du territoire libanais annoncé par le Président Bashar Al-Asad pour le 30 avril prochain.
La FIDH appelle les autorités syriennes à :
– Procéder à la libération immédiate de tous les Libanais détenus arbitrairement en Syrie.
– Faire rapatrier les dépouilles des Libanais morts dans les prisons syriennes de maladie, des suites de torture ou d’exécutions sommaires
– Faire la lumière sur le sort des victimes de disparitions forcées perpétrées par les services de renseignement syriens
– Publier une liste détaillée des noms de tous les Libanais qui ont été détenus par les services de renseignement syriens au Liban de 1976 à nos jours.
La FIDH accueille très favorablement l’élaboration par les Nations unies d’un instrument normatif sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et réitère son vif souhait que la reconnaissance du droit des victimes à la justice, à la réparation, et à la vérité sur les circonstances d’une disparition forcée et le sort de la personne disparue y soit explicitement mentionnée.