Lettre à Monsieur Bashar al-Assad

07/11/2002
Communiqué

Lettre à Monsieur Bashar al-Assad

à M. Bachar El Assad
Président de la République Arabe Syrienne

Monsieur le Président de la République,

La FIDH (Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme) s’était publiquement félicitée le 23 juillet dernier des déclarations du Ministre de l’Intérieur qui avait promis au Comité des familles des Libanais détenus en Syrie une réponse détaillée sur le sort de leur proches.

La FIDH apporte son soutien au comité des familles dans leur démarche visant à établir un dialogue avec les autorités syriennes sur le sort qui a été réservé à leurs enfants et proches.

Dans une lettre ouverte à votre attention, en date du 1er novembre, la FIDH accueillait favorablement l’annonce faite par les autorités syriennes de recevoir une délégation du Comité des familles des Libanais disparus en Syrie le samedi 2 novembre. Un rendez-vous avait été fixé avec le Ministre de l’Intérieur.

A la date prévue, une délégation d’une cinquantaine de personnes du Comité se sont rendues en Syrie afin de rencontrer les autorités syriennes. Dans un premier temps, elles ont pu entrer en territoire syrien mais ont été immédiatement refoulées, les autorités ayant refusé de les recevoir.

Monsieur le Président,

Lors de votre dernière visite en France, vous vous étiez engagé devant le Parlement français à apporter des réponses aux cas qui vous seraient soumis. C’est dans cet esprit que le Comité des familles s’est adressé à vous. Une fois encore, nous nous permettons d’attirer votre attention sur le caractère humanitaire de cette démarche, et sur le drame humain vécu par ces familles depuis parfois plus de vingt ans.

La FIDH déplore que les autorités syriennes n’aient pas jugé bon de recevoir cette délégation et s’inquiète de ce revirement qu’elle considère comme un pas en arrière. Nous espérons que les autorités feront preuve de leur volonté d’élucider cette question, afin que le sort de chacun des Libanais enlevés au Liban et emmenés en Syrie soit connu et que ceux qui y sont toujours détenus soient remis aux autorités libanaises.

La FIDH attend des autorités syriennes qu’elles s’engagent à rencontrer les familles du Comité dans les plus brefs délais.

En vous remerciant de l’attention que vous porterez à notre demande, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.

Sidiki Kaba
Président

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