La FIDH se félicite de la réception de familles de Libanais détenus en Syrie par les autorités syriennes

23/07/2002
Communiqué

Une soixantaine de parents de Libanais détenus ou disparus en Syrie sont entrés hier en Syrie pour demander aux autorités la réouverture du dossier des détentions de Libanais en Syrie. La FIDH avait adressé hier une lettre à M. Bachar El Assad, Président de la République arabe syrienne afin qu’il accède à la demande des familles d’être reçues par les autorités.

La FIDH se félicite de la réception des parents de détenus ou disparus libanais par les autorités syriennes : les familles ont été reçues hier par le Ministre de l’Interieur et le Directeur des prisons syriennes.

La FIDH prend acte des promesses faites par les autorités syriennes d’apporter une réponse dans « deux à trois mois » à chacun des cas de disparition leur ayant été présenté, A cette fin, la FIDH appelle les autorités à libérer immédiatement tous les Libanais détenus arbitrairement en Syrie et à les rapatrier, à remettre les corps des personnes décédées en détention, ou à défaut de rendre publique la liste de toutes ces personnes, afin de répondre aux exigences de la vérité et de la justice pour leurs familles.

Rappel des faits :
L’une des conséquences de la guerre du Liban (1975 -1990) est la disparition de près de 17 000 personnes. Au cours de la guerre, les armées israélienne et syrienne, et des milices libanaises alliées à l’un ou l’autre de ces pays,n’ont cessé de se livrer à des enlèvements de citoyens libanais, pour exercer pressions et représailles sur les différentes parties en conflit. Il apparaît qu’une partie des victimes d’enlèvements, isolés ou massifs, ont ensuite été remises aux autorités israéliennes et syriennes.

Depuis 1990, malgré la fin des hostilités armées, l’armée syrienne, souvent aidée par les différents services de sécurité libanais, a poursuivi les enlèvements en territoire libanais et les transferts illégaux de ressortissants libanais dans les prisons syriennes. Des listes nominales - et non exhaustives - de personnes enlevées au Liban puis transférées en Syrie, établies par des organisations locales de défense des droits de l’Homme, font état de plus de 250 Libanais ayant été illégalement extradés vers les prisons syriennes.

En décembre 2000, cinquante-quatre Libanais détenus en Syrie avaient été libérés et les autorités syriennes ont récemment déclaré qu’il ne restait plus de Libanais emprisonnés en Syrie. La FIDH constate cependant que le sort de très nombreux citoyens libanais détenus dans les prisons syriennes demeure inconnu.
Pour plus d’informations, lire le rapport de la FIDH et SOLIDA (Soutien aux Libanais déténus arbitrairement), L’attente continue pour les familles de détenus et de disparus : http://www.fidh.org/magmoyen/rapport/2001pdf/lb301f.pdf

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