Ainsi, Ghassan Al Najjar, âgé de plus de 70 ans, syndicaliste et proche de l’avocat emprisonné Haytham Al Maleh1, a été arrêté par les services de renseignement le vendredi 4 février à son domicile à Alep vers 3h du matin, sans mandat d’arrêt. Son arrestation survient après que ce dernier a prétendument lancé plusieurs appels publics à manifester pacifiquement réclamant des forces de sécurité et du gouvernement qu’ils cessent de poursuivre les personnes qui aspirent à la liberté.
Par ailleurs, le 2 février 2011, un groupe de 15 personnes censé tenir une veillée aux chandelles en soutien aux mouvements de protestation en Égypte a été attaqué et insulté sur la place de Bab Touma à Damas par des personnes en civil, sous le regard des forces de police qui ont assisté à la répression sans intervenir. Les attaquants, pour les faire reculer, n’ont pas hésité à dire qu’ils appartenaient "à la sécurité".
Par la suite, les manifestants se sont rendus au poste de police le plus proche afin de porter plainte contre les attaques et l’absence de protection des force de l’ordre. La plupart des manifestants on été chassés du poste de police. Souheir Al Attassi, présidente du Atassi forum, un groupe de discussion politique, fille de Jamal Al Atassi et figure active de la société civile, a été retenue au poste où elle a été frappée et humiliée et menacée de mort. Elle a été relâchée quelques heures plus tard.
La FIDH craint que la situation ne se détériore davantage et demande aux autorités syriennes d’assurer le respect de la liberté de rassemblement pacifique ainsi que de mettre un terme aux actes d’intimidation dont le but est d’empêcher la tenue de réunions pacifiques. En outre, la FIDH demande la libération immédiate et inconditionnelle de Ghassan Al Najjar et rappelle qu’il appartient aux forces de l’ordre d’assurer la protection et la sécurité des personnes exerçant leur droit à la liberté d’association et de réunion pacifique contre d’éventuelles attaques.