Nos organisations de défense des droits de l’Homme dénoncent la condamnation et la détention arbitraire d’un journaliste, pour avoir exercé sa liberté d’expression sans prôner le recours à la violence.
Radhia Nasraoui, avocate tunisienne, mandatée par l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la FIDH et de l’OMCT, au procès en appel les 6 et 10 juin 2003 et les organisations de défense des droits de l’Homme ont pu constater que les droits élémentaires de la défense ont été bafoués. Ali L’mrabet a considéré que ce procès n’était qu’une "mascarade". Le verdict a finalement été rendu sans qu’aucun débat sur le fond n’ait eu lieu.
Cette affaire constitue un dangereux précédent pour l’exercice de la liberté d’expression au Maroc. En effet, ce verdict intervient alors que des craintes pèsent sur les libertés fondamentales au Maroc, notamment avec l’adoption en mai 2003 d’une nouvelle loi anti-terroriste qui pourrait permettre un usage disproportionné des mesures répressives.
Par conséquent, nos organisations demandent la libération immédiate et inconditionnelle de Ali L’mrabet et sa réhabilitation.