Israël tue des centaines de personnes à Gaza en violant le cessez-le-feu

18/03/2025
Communiqué
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Hasan N. H. Alzaanin / ANADOLU / Anadolu via AFP
  • La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) condamne la rupture du cessez-le-feu par Israël, qui a bombardé l’ensemble de la bande de Gaza, tuant plus de 400 Palestinien·nes dans la nuit.
  • Alors que le gouvernement israélien a bloqué l’entrée de nourriture et de fournitures à Gaza pendant plus de deux semaines - une tactique clé du génocide en cours - ces frappes aériennes viennent alourdir le bilan officiel : plus de 48 000 Palestinien·nes ont été tué⋅es à Gaza depuis octobre 2023.
  • La complicité des États occidentaux encourage Israël à poursuivre sa guerre génocidaire à Gaza en toute impunité.

Paris, Jérusalem, Ramallah, Gaza, 18 mars 2025. La nuit dernière, massacres et destructions à grande échelle ont repris dans la bande de Gaza. Le gouvernement israélien a ordonné des frappes qui ont fait plus de 400 mort·es et plus de 560 blessé·es, dont de nombreuses femmes et enfants. Bien que l’accord de cessez-le-feu signé le 15 janvier ait été violé à plusieurs reprises par Israël, une telle violence n’avait pas été observée depuis des semaines.

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël poursuivrait ses opérations militaires, justifiant ces frappes par le rejet du Hamas de « propositions d’Israël pour un nouveau cessez-le-feu  ». Les attaques d’hier soir et de ce matin ont été menées avec l’approbation de l’administration étasunienne, selon la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

Les attaques ont eu lieu alors que trois directeur·ices d’organisations palestiniennes et israélienne de défense des droits humains mènent une mission de plaidoyer en France avec la FIDH. Il s’agit de Raji Sourani, directeur du Palestinian Centre for Human Rights (PCHR), Shawan Jabarin, directeur général d’Al-Haq et Yuli Novak, directrice exécutive de B’tselem.

« Le monde est témoin de ce génocide, en cours depuis 18 mois. Des gouvernements comme ceux de la France et du Royaume-Uni ne sont pas seulement complices, ils sont partenaires de ce crime historique. Lorsqu’ils n’agissent pas ou ne réagissent pas, ils autorisent Israël à commettre un génocide. Lorsqu’ils continuent à protéger Israël sur le plan politique et à lui fournir des armes qui ciblent des femmes et des enfants, ils l’aident et l’encouragent activement. Ces gouvernements soi-disant favorables aux droits humains mettent en péril les valeurs et les principes fondamentaux, ainsi que l’état de droit pour le monde entier », a déclaré Raji Sourani, directeur de l’organisation PCHR, basée à Gaza.

« Les attaques de la nuit dernière sont la continuation du génocide. Normaliser le fait d’assassiner des civil·es, des enfants, des personnes âgées et des femmes est une honte qui marquera l’esprit de chacun, partout dans le monde. Rester silencieux·se, ne pas agir face à un génocide porte atteinte à notre humanité commune », a déclaré Shawan Jabarin, directeur général de l’organisation palestinienne Al-Haq et ancien secrétaire général de la FIDH.

«  La nuit dernière, le gouvernement israélien a consciemment choisi de sacrifier la vie des habitant·es de Gaza et celle des otages israélien·nes sur l’autel de sa guerre totale contre le peuple palestinien et de la survie politique de M. Netanyahou, avec le soutien de l’administration étasunienne. Compte tenu de l’incapacité totale de la communauté internationale à exiger d’Israël qu’il assume la responsabilité des innombrables crimes qu’il commet depuis de nombreux mois dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, ce dernier développement ne devrait malheureusement surprendre personne. Tant qu’Israël sera autorisé à bafouer grossièrement le droit international et les droits humains, la destruction et le massacre qu’il cherche à imposer à la bande de Gaza se poursuivront sans entrave », a déclaré Yuli Novak, directrice exécutive de l’organisation israélienne B’Tselem.

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