Israël inflige des mauvais traitements inacceptables aux membres de la Flottille

05/10/2025
Déclaration
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JACK GUEZ / AFP
  • Alexis Deswaef et Aziz Rhali, tous deux vice-présidents de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), font partie des 470 membres de la Flottille qui ont été enlevés par Israël les 1er et 2 octobre 2025.
  • Les deux hommes ont entamé une grève de la faim en protestation de leur incarcération, des mauvais traitements qu’ils subissent, ainsi que de la poursuite du génocide de la Bande de Gaza.
  • La FIDH réclame leur libération immédiate et inconditionnelle au même titre que l’ensemble des prisonnier·es de la Flottille.

5 octobre 2025. Les participant·es de la Flottille, dont la majorité sont détenu·es illégalement par Israël depuis le 2 octobre dans des conditions particulièrement dures à la prison de Ketziot, dans le Naqab (Néguev), au sud d’Israël, sont soumis à des abus et à des mauvais traitements. Ces conditions incluent des violences physiques, du harcèlement verbal, la privation d’eau potable, de nourriture, de sommeil et de médicaments, ainsi qu’un confinement prolongé dans des positions de stress inconfortables. Des actes de torture au regard du droit international.

Alexis Deswaef, l’un des deux vice-présidents de la FIDH, actuellement en grève de la faim aux côtés d’Aziz Rhali, a été blessé par un canon à eau utilisé par la marine israélienne lors d’une manœuvre d’intimidation contre le navire sur lequel il était présent. L’organisation membre de la FIDH, Adalah, a documenté ces faits et assure la représentation juridique des détenu·es de la Flottille. Des représentant·es d’ambassades et de consulats ayant rencontré leurs ressortissant·es, participant·es à la Flottille, ont également relayé ces informations. Les membres de la Flottille déjà expulsé·es témoignent également dans les médias de ces abus, en particulier ceux infligés à l’activiste suédoise Greta Thunberg.

En outre, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, est apparu dans une vidéo diffusée dans la soirée du 2 octobre, montrant les détenu·es de la Flottille, tandis qu’il les insultait et les accusait en hébreu d’être des terroristes. Des documents rédigés en hébreu ont également été présentés aux détenu·es, avec l’ordre de les signer. Les personnes ayant refusé de signer ces documents restent en détention.

La FIDH condamne avec la plus grande fermeté l’enlèvement des membres de la Flottille et les mauvais traitements qu’ils et elles subissent. La FIDH réclame leur libération immédiate et inconditionnelle. La FIDH appelle à la fin de l’usage généralisé de traitements inhumains dans les centres de détention israéliens. En outre, elle exhorte les États, en particulier ceux de l’Union européenne, à reconnaître le caractère systémique et institutionnalisé de la torture en Israël et à y répondre en conséquence.

Tandis que le génocide à Gaza se poursuit, en dépit de tout accord et instruction par les Etats-Unis à la cessation des hostilités dans les jours récents, la mission de la Flottille reste d’une triste actualité. Briser le blocus, exiger le cessez le feu, mettre un terme au meurtre de masse des Palestinnien·nes à Gaza sont des tâches plus que jamais nécessaires, auquel les pays alliés et complices d’Israël ont lamentablement échoué, depuis près de deux ans.

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