Paris, 28 mai 2024. La FIDH condamne fermement les bombardements israéliens sur Rafah, dont ceux du 26 mai 2024 sur un camp pour personnes déplacées ayant fait au moins 45 morts, dont des enfants, et une soixantaine de blessé·es. En se rendant coupable d’un énième massacre de civil⋅es à Gaza, Israël agit en totale contradiction avec l’ordre de la Cour Internationale de justice, lui intimant d’arrêter son offensive à Rafah et de maintenir l’accès sans restriction de l’aide humanitaire.
La FIDH rappelle que la défiance des autorités israéliennes envers les résolutions des Nations Unies et tout ordre de justice internationale est une politique calculée et systématique. Israël agit en dehors du droit international depuis des décennies et continue de refuser de s’y conformer. Ces victimes civiles s’ajoutent aux 36 000 morts palestien⋅nes à Gaza depuis octobre 2023 où plus d’un million de personnes y ont été déplacées sans refuge ni garantie pour leur sécurité. La FIDH et des expert·es des Nations Unies dénoncent un génocide en cours.
La FIDH se tient en solidarité avec les palestinien·nes et les israélien·nes qui réclament un cessez-le feu effectif et permanent et appelle les États membres des Nations Unies à mettre un terme à l’impunité de l’armée d’occupation israélienne. Les États membres doivent aller au-delà des condamnations timides et appliquer des mesures concrètes, telles que des sanctions économiques et diplomatiques et un embargo des armes contre Israël. La FIDH demande également l’accès sans restriction et permanent à l’aide humanitaire pour les populations civiles à Gaza.
Tous les États signataires du Statut de Rome ont l’obligation légale de soutenir et de coopérer avec la Cour pénale internationale (CPI), dans le cadre de l’enquête en cours sur la situation en Palestine. Celle-ci doit permettre la sanction des auteurs de crimes internationaux depuis 2014, dont le massacre du 26 mai 2024 à Rafah fait partie, et l’obtention de réparations pour les victimes des violations commises.