La FIDH condamne fermement l’agression militaire et les bombardements récents de l’armée israélienne sur la bande de Gaza assiégée. Intitulée « l’Aube », cette opération lancée sous prétexte de viser le groupe armé Jihad islamique à Gaza a duré trois jours à compter du vendredi 5 août 2022 et a ciblé des civil⋅es et leurs biens sans discrimination. À l’issue des bombardements, les autorités sanitaires locales ont annoncé la mort de 47 Palestinien⋅nes, dont 16 enfants et quatre femmes, et ont recensé un peu plus de 360 blessé⋅es. L’armée israélienne a également intensifié le blocus en fermant totalement les points de passage, engendrant de nouveaux résultats tragiques.
La FIDH affirme que cette escalade particulièrement inquiétante est le résultat logique du déni systématique des droits des Palestinien⋅nes qui vivent sous un régime colonial basé sur la domination et l’apartheid infligé par Israël depuis 1948.
La FIDH rappelle que l’enclave de Gaza, avec ses deux millions d’habitant⋅es est soumise depuis plus de 15 ans à une politique brutale et illégale de blocus par la force occupante, qui relève des châtiments collectifs interdits par le droit international humanitaire. Cette situation provoque une catastrophe humanitaire d’une telle ampleur que l’Organisation des nations unies (Onu) définit Gaza comme « impropre à la vie humaine ».
La FIDH réitère sa solidarité et son soutien au peuple palestinien. Elle demande à la communauté internationale de prendre ses responsabilités, afin de garantir le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, et de mettre fin à l’occupation et à toutes les formes de discrimination et de ségrégation raciale pratiquées par Israël sur le peuple palestinien.
La FIDH souligne également la nécessité de mettre fin à l’impunité d’Israël pour les violations graves du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains, qui pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment en :
– appelant le Conseil des droits humains des Nations unies à demander à la commission permanente d’enquête d’engager une enquête sur les violations graves des droits humains commises par l’armée Israélienne lors de la récente attaque militaire ;
– demandant à Israël de mettre fin immédiatement au blocus illégal de la bande de Gaza ;
– invitant le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) à déclarer que tous les crimes susceptibles d’avoir été commis dans la bande de Gaza relèvent de la compétence de la Cour, en les incluant dans les enquêtes en cours qui concernent la Palestine ;
– garantissant réparation aux victimes et à leurs familles.