Alerte sur les libertés publiques en Algérie

25/10/2018
Communiqué

22 septembre 2018

La situation des droits humains en Algérie se dégrade de jour en jour. Dans le domaine de la liberté d’expression et d’opinion, l’emprisonnement des journalistes, blogueurs et défenseurs des droits humains est inacceptable. Selon sa famille, l’état de santé du journaliste Saïd Chittour, en détention provisoire depuis 16 mois ne cesse d’empirer et sa vie est menacée. Les lourdes peines de prison prononcées à l’encontre Marzouk Touati et Abdallah Benaoum sont une preuve irréfutable de la volonté des autorités de museler toute voix discordante au mépris des droits et libertés consacrés par la Constitution et des engagements internationaux de l’Algérie en matière de droits humains.

Plusieurs segments de la société dont le mouvement Al Mouwatana, les retraités et les invalides de l’armée, le mouvement des victimes de terrorisme et des familles de disparus, le mouvement des médecins Camra et les syndicats autonomes subissent eux aussi la répression, à travers des intimidations, des licenciements des syndicalistes, des arrestations, des violences policières et du harcèlement judiciaire. La fermeture des espaces publics aux manifestations pacifiques et les entraves répétées à l’exercice de la liberté d’association risque d’exacerber la crise actuelle.

Face à une telle conjoncture, les organisations expriment leur inquiétude et demandent aux autorités de cesser les poursuites à l’encontre des journalistes, bloggeurs, syndicalistes, et défenseurs des droits humains, de permettre l’exercice plein et entier de la liberté d’association, de rassemblement et d’expression.

Nos organisations demeurent vigilantes et se maintiennent en alerte face à l’aveuglement des autorités et appellent à la solidarité nationale et internationale pour faire face à cette dérive autoritaire.

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