Répression, Manipulation, Grand pardon, Frustration… Explosions !

13/12/2007
Communiqué

Deux explosions ont suffit pour replonger le pays dans le souvenir de la
« guerre sale ». Deux explosions ont suffit pour donner un nouveau nom aux
héritiers des groupes terroristes algériens d’hier. Deux explosions, enfin, ont
suffit pour montrer l’échec de la politique de Concorde nationale du président
Bouteflika.

Pour avoir privilégié l’amnistie à la justice, et couvert d’une chape de
plomb un passé de larmes et de sang, l’Etat algérien paie en effet aujourd’hui
le prix de ses démarches hasardeuses en matière de « lutte contre le
terrorisme ». A la répression sanglante et arbitraire des attentats meurtriers,
à la compromission probable des forces armées dans des massacres et
disparitions encore aujourd’hui niés, a succédé le processus délicat et injuste
de « Concorde nationale », qui allait définitivement priver les victimes
d’une justice à laquelle elles avaient portant droit.

Dans ce pays où le terrorisme a certainement est également lié à une crise
démographique et sociale, ainsi qu’à la monopolisation par un petit groupe de
nouvelles et immenses richesses, nier la justice, c’est forcément engendrer
cette double frustration qui transforme des personnes ordinaires en monstres
capables de planifier le pire.

30 morts, 72 morts, la polémique est stérile. Al Qaïda Maghreb, nouvelle
filiale de la holding internationale du terrorisme a frappé, et frappera
sûrement encore demain. Tant que ces tensions persisteront en Al Djazaïr, elle
y trouvera le terreau sur lequel pousser et s’étendre. Il est maintenant temps
pour les autorités algériennes de s’en rendre compte.

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