La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), dans le cadre de leur programme conjoint, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, sont extrêmement inquiètes de la situation du Dr. Salah Eddine SIDHOUM, chirurgien et défenseur des droits de l’Homme en Algérie, incarcéré à la prison de Serkadji depuis le 29 septembre 2003.
Ayant décidé de se livrer aux autorités de son pays après neuf années passées dans la clandestinité, M. Sidhoum est maintenu dans des conditions terribles de détention qui l’ont amené à entamer une grève totale de la faim qu’il suit maintenant depuis 10 jours.
L’Observatoire, en relation très étroite avec le collectif des avocats du Dr. Sidhoum, n’a de cesse d’alerter les autorités algériennes sur la situation de ce détenu d’opinion afin qu’il soit mis un terme à sa détention dans un cachot humide éclairé jour et nuit.et rempli de vermines.
L’Observatoire, alarmé par l’état de santé de M. Sidhoum, qui continue de se dégrader au fur et à mesure que sa grève de la faim stricte se poursuit, est scandalisée par la décision de la direction pénitentiaire de Serkadji de ne pas le transférer dans un service hospitalier où il serait en mesure de recevoir les soins médicaux appropriés à son état alors même qu’une requête en ce sens avait été formulée hier, mardi 7 octobre 2003, par le médecin de la prison.
L’Observatoire exhorte les plus hautes autorités judiciaires algériennes à intervenir de toute urgence afin que cessent les conditions de détentions inhumaines auxquelles Salah Eddine Sidhoum est soumis et surtout afin que lui soient prodigués les soins médicaux nécessaires et urgents que requiert son état physique extrêmement alarmant.