La Turquie en dépit de promesses multiples faites aux représentants de l’Union Européenne, n’a pas mis en oeuvre les mesures concrètes propres à ce que :
– cessent effectivement et soient réprimés les actes de torture qui continuent d’être commis dans les commissariats durant la garde à vue
– soit respectée la liberté d’opinion, de conscience et d’expression inscrite dans les conventions internationales ratifiées par la Turquie
– plus précisément, journalistes, écrivains, intellectuels et militants des droits de l’Homme puissent s’exprimer sans craindre d’être contraints au silence par des peines d’emprisonnement, du seul fait de leurs propos ou écrits
– soit soumise au Parlement turc une proposition de loi tendant à l’amnistie des condamnés d’opinion et à la libération de ceux qui sont actuellement emprisonnés
L’importance croissante des intérêts et investissements français en Turquie oblige les autorités françaises à user de toute leur influence sur leurs homologues turcs pour obtenir de leur part le respect de la Convention européenne des droits de l’Homme et d’insister auprès des autres membres de l’Union Européenne pour que le respect des droits de l’Homme soit posé comme condition première à l’intégration de la Turquie dans l’Union Européenne.