Demain, la Cour suprême de Nis (Yougoslavie) doit examiner l’appel interjeté par Flora Brovina, pédiatre, éminente défenseur des droits humains et poète. Dans la pétition qu’elle a remise aux autorités yougoslaves, la FIDH « au nom de tous les démocrates et défenseurs des droits de l’Homme, [appuie] la demande de Madame Brovina de bénéficier d’un procès juste et équitable et, au regard de l’absence de charge valable retenue contre elle, d’être acquittée ».
Flora Brovina, présidente de la League of Albanian Women, avait été arrêtée le 20 avril 1999 à Pristina, puis condamnée le 12 décembre par le tribunal de Nis à 12 ans de prison pour « association en vue d’activités hostiles liées au terrorisme, menées pendant l’état de guerre ». La sentence a été prononcée uniquement sur la base d’une déclaration signée par Flora Brovina à l’issue d’un interrogatoire de plusieurs heures et d’une photographie où l’accusée apparaît aux côtés d’un membre de l’UCK. L’ensemble des organisations de défense des droits de l’Homme a relevé le caractère politique et inéquitable de ce procès.
Parmi les organisations soutenant cet appel figurent : Médecins du Monde, Amnesty International - section française, ACAT, Fondation France Libertés, Fondation La Ferthé, Ligue des droits de l’Homme et libertés du Québec, Ligue des droits de l’Homme - France, ATTAC, Forum pour la Démocratie dans les Balkans, Femmes Solidarités, Fédération Internationale des Femmes, Association Sarajevo, Forum Réfugiés, Comité Kosovo, les Verts...