Prise d’otage à Moscou

24/10/2002
Communiqué

Le Comité Tchétchènie et la FIDH condamnent fermement la prise en otage de centaines de personnes perpétrée par un commando armé indépendantiste tchétchène, le jeudi 23 octobre dans une salle de spectacles de Moscou.

Ils rappelent qu’en aucun cas les crimes commis par les forces russes contre la population civile en Tchétchénie ne peuvent justifier des représailles contre la population civile russe.

Cette prise d’otage vient dramatiquement rappeler qu’une guerre terrible se déroule depuis trois ans à huis-clos et dans le silence complice de la communauté internationale. Le Comité Tchétchénie et la FIDH déplorent qu’il ait fallu cet événement pour que le monde semble découvrir que la normalisation de la situation annoncée par Moscou est un leurre.

Depuis septembre 1999, les forces russes mènent en Tchétchénie une nouvelle guerre qui se caractérise par une politique de terreur contre la population civile, par la perpétration quotidienne de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Les autorités russes se sont toujours refusées à de véritables négociations avec le président élu A. Maskhadov, dont les représentants ont d’ailleurs condamné la prise d’otages.

Le Comité Tchétchénie et la FIDH appellent d’une part à la libération immédiate et sans conditions, de tous les otages sans exception, et demandent instamment d’autre part aux autorités russes, de ne pas exercer d’opérations de représailles à l’encontre des populations tchétchènes, en Tchétchénie bien sûr, mais aussi en Russie.

La FIDH et le Comité Tchétchénie soutiennent tous les efforts de négociations entre les preneurs d’otages et les autorités, effectuées entre autres par les organisations russes et internationales.

Nos organisations appellent enfin - comme elles le font depuis toujours -, à la reprise des négociations entre les autorités russes et le président Maskhadov, légitimement élu.

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