La FIDH condamne l’attentat-suicide en Russie

05/12/2003
Communiqué

La FIDH fait part de sa vive préoccupation après l’attentat suicide à l’explosif à bord d’un train à destination de Mineralnye Vody, dans une région frontalière de la Tchétchénie qui a causé la mort d’au moins 39 personnes et plus de 60 blessées. Un porte-parole du parquet général cité par l’agence Interfax a estimé "évident que l’un des objectifs des terroristes était de déstabiliser la situation dans la région à la veille des élections législatives" du 7 décembre.

La FIDH réitère à cet égard sa condamnation absolue de tout acte de terrorisme. Les attentats commis à l’encontre d’une population civile ne peuvent trouver une quelconque justification et leurs auteurs et commanditaires doivent être poursuivis en justice et sanctionnés, dans le strict respect des normes universelles de protection des droits de l’Homme.

Par ailleurs, les forces de sécurité russes ont arrêté en Ingouchie un groupe de trois jeunes Tchétchènes qui s’apprêtaient, selon elles, à commettre des attentats à l’explosif dans le Caucase du Nord, d’après le ministère ingouche de l’Intérieur. Les enquêteurs ont trouvé deux voitures contenant des engins explosifs et des armes, selon la même source.

Tous ces événements viennent malheureusement rappeler que, loin de la normalisation annoncé par M. Poutine, le conflit en Tchétchénie se poursuit et continue de faire de nombreuses victimes, principalement parmi la population civile.

La FIDH rappelle qu’aucune solution politique viable ne saurait être envisagée sans négociation effective avec la partie tchétchène, et sans justice pour les victimes des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis en Tchétchénie.

La communauté internationale qui persiste dans un soutien de plus en plus affiché à la politique « anti-terroriste » des autorités russes, porte une lourde responsabilité dans l’enlisement de ce conflit et la poursuite des violations des droits de l’Homme.

Contact presse : +33 1 43 55 25 18/ 14 12

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