Une population « oubliée » :
les Roms de Russie - Avec l’élargissement de l’Union européenne aux pays d’Europe centrale et orientale, la communauté internationale a enfin prêté une attention plus soutenue aux conditions souvent dramatiques d’existence des populations Roms dans ces pays (République Tchèque, Slovaquie, ...). Selon un rapport de la Commission européenne publié en novembre 2004, leur traitement est même devenu « l’une des préoccupations les plus pressantes de l’Europe, que ce soit dans le domaine politique, social, ou de droits humains ».
Mais qui se proccupe alors des populations Roms de Russie ?
Ignorées ou méprisées par le reste de la population, elles comptent parmis les minorités les plus marginalisées du pays et sont oubliées de la communauté internationale. Les conclusions de la mission d’enquête menée par la FIDH et le Centre de protection sociale et juridique des Roms du nord-ouest de la Russie sont pourtant particulièrement préoccupantes. En effet, aux violations systématique des droits économiques sociaux, et culturels s’ajoutent une discrimination flagrante, et pire encore, une violence raciste qui va jusqu’à l’assassinat. Beaucoup « survivent » encore dans des trous creusés à même la terre, ou dans des tentes construites à l’aide de simples bâches en plastique, et dans des conditions souvent extrêmes de température (parfois jusqu’à -40°C). Délaissés par les pouvoirs publics, les Roms n’ont en outre pas - ou peu - accès aux soins, à l’éducation, ou à l’emploi. Dans ces conditions, seules quelques organisations, comme notre partenaire le Centre de protection sociale et juridique des Roms leur viennent en aide.
En l’absence d’une reconnaissance au niveau national et international des conditions précaires d’existence et de violences auxquelles les populations Roms de Russie sont confrontées, leur situation risque encore de s’aggraver.