Paris, 2 juin 2025. C’est une victoire contre l’impunité et un signal à travers le monde : les responsables de crimes internationaux ne peuvent pas compter échapper à la justice indéfiniment. C’est en vertu de la compétence universelle que la Cour d’assises de Paris a condamné Majdi Nema à 10 ans de réclusion criminelle.
L’ancien porte-parole et haut responsable du groupe armé syrien Jaysh al-Islam a été reconnu coupable de complicité d’enrôlement forcé de mineurs âgés de 15 à 18 ans, des faits constitutifs de crimes de guerre. La Cour l’a également condamné pour sa participation à un groupement formé en vue de la préparation de crimes de guerre, notamment pour atteintes volontaires à l’intégrité physique ou psychique, enlèvements et séquestrations ainsi que traitements humiliants et dégradants.
Ce verdict est en grande partie dû aux efforts des victimes et des parties civiles dans leur quête de justice. La plainte à l’origine de ce verdict contre Majdi Nema avait été déposée le 26 juin 2019 par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), le Syrian Center for Media and Freedom of Expression (SCM) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH).
Un an après l’affaire Dabbagh, qui avait conduit à la condamnation à perpétuité de trois hauts responsables du régime déchu de Bachar al-Assad, ce verdict marque un pas de plus dans la lutte contre l’impunité des crimes commis en Syrie, quelle que soit l’identité de l’auteur ou de la victime du crime.
Majdi Nema a fait appel de cette décision
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