« Ce prix est une juste récompense du combat que ces deux organisations mènent contre l’impunité dans leurs pays depuis de nombreuses années, en particulier aux côtés des victimes de disparitions », déclare Sidiki Kaba, président de la FIDH.
Par ce prix, le travail de l’OCDH, et des militants congolais des droits de l’homme, pour la vérité, la justice et la réparation au Congo brazzaville est publiquement reconnu comme une contribution essentielle à l’établissement progressive de l’Etat de droit et du respect des droits de l’Homme dans ce pays. Le prix vise à encourager l’OCDH à continuer son combat, entrepris depuis de longues années avec la FIDH pour faire la lumière sur les disparitions forcées, notamment sur l’affaire dite des « Disparus du Beach », en 1999.
Memorial est distingué pour son travail inlassable de recensement des disparitions forcées et des autres très graves violations des droits de l’Homme qui se poursuivent en Tchétchénie. Les « Chroniques de la violence » publiées par Memorial représentent une des rares sources d’information crédibles à l’heure de la prétendue « normalisation » imposée en Tchétchénie par le pouvoir de Moscou ; et alors que les défenseurs des droits de l’Homme indépendants en Russie sont confrontés à une répression croissante visant à leur musellement pur et simple.
Ces distinctions interviennent alors que la nouvelle Convention des Nations unies contre les disparitions forcées sera dans quelques jours ouverte à la ratification des Etats. La FIDH se réjouit ainsi de ces distinctions méritées et opportunes. Elle appelle les autorités du Congo Brazzaville et de Russie à ratifier sans délai cette Convention et à garantir effectivement la liberté de l’OCDH et de Memorial de soutenir les victimes de disparitions forcées et leurs familles, dans leurs actions pour la vérité, la justice et la réparation.