Guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : la lauréate ukrainienne du Nobel de la paix plaide pour un tribunal spécial

Ukrainian rights defender Oleksandra Matviichuk, whose Center for Civil Liberties jointly won the 2022 Nobel Peace Prize with the Russian rights organisation Memorial poses during a interview at the University Catholique of Louvain in Louvain La Neuve on

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Par Belga édité par Anne Poncelet

L'Ukrainienne Oleksandra Matviïtchouk, dont l'ONG est colauréate du prix Nobel de la paix, a appelé jeudi l'ONU et l'Union européenne à soutenir la mise en place d'un tribunal spécial pour juger les plus hauts responsables russes, jusqu'au président Vladimir Poutine.

"Nous devons casser le cercle de l'impunité", a exhorté dans une interview à l'AFP Oleksandra Matviïtchouk, à la tête du Centre pour les libertés civiles (CCL) qui documente les crimes de guerre commis par les troupes russes en Ukraine. "Il n'y aura pas de paix durable sans justice", a-t-elle poursuivi, tout en reconnaissant qu'obtenir le soutien d'une majorité des membres des Nations unies pour la mise en place d'un tribunal spécial serait une "tâche difficile".

Kiev voudrait un tribunal spécial capable de juger Vladimir Poutine pour le "crime d'agression" contre l'Ukraine, fondé sur une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies. 

Oleksandra Matviïtchouk, qui s'exprimait près d'un an après le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février 2022, était à l'université belge de Louvain (UCLouvain) pour y recevoir un titre de docteure honoris causa, tout comme le réalisateur palestinien Elia Suleiman et Adelle Blackett, professeure de droit à l'université McGill de Montréal.

L'organisation d'Oleksandra Matviïtchouk a été colauréate en 2022 du prix Nobel de la paix avec le défenseur des droits de l'homme bélarusse emprisonné Ales Beliatski et l'organisation russe Memorial. "Nous avons deux tâches principales : survivre et résister, et poursuivre notre chemin démocratique", a déclaré Oleksandra Matviïtchouk, dont le pays a obtenu en juin le statut de candidat à l'Union européenne.

"Après le début de l'invasion à grande échelle, nous n'avons toujours pas le luxe de nous concentrer sur un seul objectif, nous devons nous battre pour notre survie. Et nous devons aller de l'avant pour rejoindre l'Union européenne", a-t-elle déclaré. Rejoindre l'UE signifierait "une chance de construire un pays où les droits de chacun sont protégés", a-t-elle dit.

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