La FIDH s’inquiète de la condamnation d’Andrei Haidukou, jeune activiste de 23 ans, à 1,5 années de prison le 1er Juillet 2013 pour "tentative de collaboration avec des services spéciaux, de sécurité ou de renseignement d’un Etat étranger" (art 14, part. 1 et 356-1 du Code Pénal bélarusse).
Dès le début cette affaire, la procédure comportait plusieurs éléments troublants voire illégaux : manque de transparence des méthodes d’enquête, violation des droits de Mr Haidukou à assurer sa défense (rencontres avec son avocat limitées), requalification injustifiée du chef d’accusation à l’approche du procès, intervention du KGB dans la procédure.
Le crime dont Mr Haidukou est accusé ne rentre pas dans la catégorie des crimes dangereux pour la société, et pourtant, depuis novembre 2012 Mr Haidukou a été privé de liberté et maintenu en détention en vertu de l’article 356 ("haute trahison via des activités d’espionnage"), alors que cette charge a été abandonnée par la suite. Les nouvelles charges ne justifient pas non plus la tenue du procès en huis-clos.
La FIDH, compte tenu des violations procédurales et du caractère politiquement motivé du procès, demande la révision du verdict dans le respect de la loi et de la Constitution bélarusses, des normes internationales relatives au droit à la défense et à une procédure transparente et équitable.