Communiqué conjoint de la FIDH et de Viasna : les conditions de détention Zmitser Dachkevitch empirent

01/11/2012
Communiqué
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Paris-Minsk – La FIDH et son organisation membre au Bélarus, le Centre de défense des droits de l’homme Viasna, condamnent la décision prise par le Tribunal de Mozyr de procéder à l’incarcération punitive de Zmitser Dachkevitch, leader de l’organisation civique et politique « Front de la jeunesse », pour toute la durée restante de sa peine. Cette décision signifie que Dachkevitch sera transféré dans une prison où les conditions de détention sont encore plus dures que dans les colonies pénitentiaires. Il sera enfermé dans sa cellule 24 heures par jour.

Le Tribunal a justifié cette décision en prétendant que M. Dachkevitch aurait enfreint le règlement interne de la colonie pénitentiaire de Mozyr, ce qui en a fait un « contrevenant récidiviste ». Le lieu où il se trouve actuellement est inconnu, le nom de sa nouvelle prison n’ayant pas été révélé.

Zmitser Dachkevitch a été condamné le 24 mars 2011 à deux ans d’emprisonnement pour actes de « vandalisme aggravé » prétendument commis à la veille de l’élection présidentielle de décembre 2010. Le 28 août 2011, le Tribunal de Khlybokae a organisé une audience à la colonie pénitentiaire N°13 et a jugé l’activiste coupable d’actes répétés de désobéissance aux autorités de la prison (partie 1 de l’article 411 du Code pénal). M. Dachkevitch a alors été condamné à une année d’emprisonnement supplémentaire, ce qui signifie qu’il ne sera probablement pas libéré avant le 28 août 2013.

La FIDH et Viasna considèrent que ces décisions s’inscrivent dans une tendance répressive globale actuellement à l’œuvre au Bélarus. Elles estiment également qu’il s’agit d’un nouvel épisode de harcèlement à l’encontre de la société civile visant à réduire au silence les opposants au régime et à les soumettre à une pression sans cesse croissante. La décision du Tribunal de Mozyr fait monter à quatre le nombre de prisonniers politiques envoyés dans des prisons aux conditions de détentions extrêmement sévère et restrictives.

La FIDH et Viasna appellent les autorités belarusses à mettre fin à tout harcèlement visant M. Dachkevitch et à procéder à sa libération immédiate et inconditionnelle, ainsi qu’à celle de tous les autres prisonniers politiques du pays.

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