L’amnistie qui lui avait été refusée deux années de suite sous prétexte de "violations multiples du régime de détention", lui a enfin été appliquée. Le régime belarusse reste arbitraire même lorsqu’il libère...
Vidéo de la conférence de presse tenue le 23 juin par Ales Bialiatski à Minsk, deux jours après sa libération
« C’est votre soutien à tous, toute la mobilisation, nationale et internationale intervenue dès le jour de mon arrestation, qui ont permis ma libération aujourd’hui » a déclaré Ales à son arrivée à Minsk.
Arrêté le 4 août 2011, sous le motif d’« évasion fiscale à grande échelle », Ales Bialiatski avait été condamné le 24 novembre 2011 à quatre ans et demi de réclusion dans une colonie pénitentiaire à régime sévère, pour ses activités de défense des droits humains.
La FIDH avait lancé immédiatement après son arrestation une campagne internationale pour sa libération, à travers notamment le site freeales.fidh.net, et avait encore réclamé, il y a quelques jours, sa libération immédiate et inconditionnelle d’ans une intervention orale au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies.
" C’est un grand jour et une immense joie pour nous tous, mais nous pensons avec indignation à ces trois années passées derrière les barreaux, dans des conditions très dures ", a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH. « Ales recouvre enfin la liberté, apportant un immense espoir à tous les défenseurs encore détenus à travers le monde. Nous continuerons notre combat pour leur libération à tous, ainsi que pour les prisonniers politiques encore détenus au Belarus ».
La FIDH qui a lancé, en mars dernier, une campagne pour accélérer la libération des défenseurs arbitrairement détenus dans le monde, #ForFreedom, restera plus que jamais mobilisée en soutien aux défenseurs des droits humains à travers le monde.
Ales tiendra une conférence de presse à Minsk Lundi 23 juin retransmise en streaming sur le site de la FIDH