Les États membres de l’ONU doivent continuer à demander « Où est Sombath ? » lors de l’examen des droits de l’homme

21/07/2019
Communiqué
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(Paris) Les États membres des Nations Unies (ONU) doivent profiter du prochain Examen Périodique Universel (EPU) du Laos pour continuer à demander au gouvernement lao de rendre des comptes sur le sort du leader de la société civile, Sombath Somphone, ont demandé aujourd’hui la FIDH et de son organisation membre, le Mouvement Lao pour les Droits de l’Homme (MLDH)).

Les deux organisations ont lancé cet appel dans leur soumission conjointe pour le troisième Examen Périodique Universel (EPU) du Laos, qui devrait se dérouler en janvier-février 2020 à Genève, en Suisse.

« L’affaire Sombath est emblématique de la culture généralisée d’impunité pour les violations des droits de l’homme au Laos et du climat de peur qui sévit dans la société civile locale. La communauté internationale doit continuer à faire pression sur le gouvernement lao pour que justice soit rendue à Sombath et sa famille et rendre les responsables de sa disparition forcée comptables de leurs actes. »

Debbie Stothard, Secrétaire générale de la FIDH

En janvier 2015, 10 États membres des Nations Unies (Australie, Canada, Finlande, Allemagne, Luxembourg, Pologne, Portugal, Suède, Suisse et Royaume-Uni) ont recommandé au gouvernement lao de mener une enquête adéquate sur la disparition forcée de Sombath Somphone.

En juillet 2018, le gouvernement a déclaré qu’il avait « tout mis en œuvre » pour enquêter sur la disparition de Sombath. Cependant, cette déclaration est contredite par le refus persistant du gouvernement d’accepter l’assistance internationale dans le cadre de l’enquête et de fournir des détails sur les progrès de son enquête.

Sombath Somphone a été vu pour la dernière fois le soir du 15 décembre 2012 à Vientiane. Une séquence télévisée en circuit fermé (CCTV) montre que la police a arrêté le véhicule de Sombath à un poste de police. Quelques minutes après avoir été arrêté, des inconnus l’ont forcé à monter dans un autre véhicule et sont partis. L’analyse des images de la vidéosurveillance a montré que Sombath avait été emmené en présence de policiers, ce qui corrobore le constat de complicité du gouvernement.

« L’EPU représente une occasion rare pour tous les États membres de l’ONU d’engager le gouvernement lao sur des questions relatives aux droits de l’homme. La communauté internationale devrait sans relâche appeler le gouvernement laotien à s’attaquer aux violations graves et systématiques des droits de l’homme qui continuent de se produire dans le pays . »

Vanida Thephsouvanh, Présidente du MLDH

La soumission conjointe FIDH-MLDH porte sur les problèmes suivants en matière de droits de l’homme au Laos depuis le deuxième cycle de l’EPU, qui a débuté en janvier 2015 : la liberté d’opinion et d’expression ; liberté de réunion pacifique ; liberté d’association ; les disparitions forcées ; torture ; conditions de détention ; liberté de religion ou de conviction ; le droit de participer à la conception et à la mise en œuvre d’infrastructures et de projets d’investissement ; et le droit de prendre part à la direction des affaires publiques.

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