Un marchandage inadmissible...

La FIDH et ses associations affiliées, la LDDHI et la LDH expriment leur stupéfaction à la lecture d’une dépêche de l’AFP du 21 octobre 2004, jamais démentie, selon laquelle la France et deux autres pays de l’Union européenne offriraient au gouvernement iranien, en échange de diverses mesures concernant la limitation de son programme nucléaire, de poursuivre la répression du terrorisme « dans le respect des législations réciproques » et à maintenir l’Organisation des Moudjahiddines du Peuple d’Iran (OMPI) sur les listes d’organisations terroristes.

Tout en réaffirmant la nécessité d’empêcher, où que ce soit, la prolifération des armes de destruction massive, un tel marchandage constitue un mépris de tous les principes de droit international.

« Respecter » la législation du gouvernement Iranien, c’est, entre autres choses, se satisfaire de l’absence de démocratie, des arrestations arbitraires, des fermetures de journaux, de la peine de mort ou de la torture érigée en règle.

En échangeant le maintien d’une organisation, quel que soit le jugement que l’on porte sur elle, sur les listes d’organisations terroristes contre une évolution de la politique nucléaire de l’Iran, les auteurs de cette proposition démontrent que ces listes ont un caractère arbitraire et relèvent de la seule décision politique des États.

La FIDH, la LDDHI et la LDH rappellent que la nécessaire lutte contre le terrorisme ne saurait conduire à cautionner des régimes qui bafouent les droits de l’Homme pas plus qu’à édicter des mesures d’exception faisant fi des libertés individuelles et collectives.

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