Iran : un bain de sang est à craindre

28/12/2009
Communiqué
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La FIDH et la LDDHI condamnent avec la plus grande fermeté la répression de manifestants par les forces de l’ordre iraniennes, ce dimanche 27 décembre, qui s’est soldée par une dizaine de morts et environ 1000 arrestations.

Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus ce dimanche dans les rues de Téhéran et de la plupart des grandes villes iraniennes pour exprimer leur opposition au régime. Les manifestations ont été sévèrement réprimées par la police et les miliciens bassidjis, qui ont battu et ouvert le feu sur les manifestants. Les arrestations se sont poursuivies au lendemain des manifestations - notamment celle de Emad Baghi, fondateur de la Société pour la défense des droits des prisonniers et lauréat du Prix Martin Ennals 2009 - , et de nouveaux heurts ont éclaté entre les forces de sécurité et les partisans de l’opposition.

« Il s’agit de la répression la plus sanglante depuis les grandes manifestations qui avaient suivi les élections en juin dernier », a déclaré Karim Lahidji, président de la LDDHI et vice-président de la FIDH. « Il semble que le mouvement de contestation soit arrivé à un tournant et l’on peut craindre en retour, une répression accrue de la part des autorités, un véritable bain de sang », a-t-il ajouté.

La FIDH et la LDDHI appellent à la libération immédiate de toutes les personnes arbitrairement détenues et à ce que leur intégrité physique et psychologique soit garantie et soulignent que la responsabilité des autorités iraniennes est engagée à cet égard.

La FIDH et la LDDHI appellent les autorités iraniennes au respect des libertés d’expression et de rassemblement pacifique, et la communauté internationale - en particulier les Etats disposant d’une influence sur le régime iranien - à faire valoir ces préoccupations auprès de lui.

Enfin, la FIDH et la LDDHI réitèrent leur appel au Secrétaire général des Nation unies lui demandant de nommer un envoyé spécial sur l’Iran, lequel aurait notamment pour tâche d’enquêter sur les événements intervenus depuis l’élection présidentielle de juin 2009.

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