Convoqué par la Chambre 511 du tribunal de Téhéran, il a été interrogé au sujet d’une interview qu’il avait donnée à Radio France Internationale à la suite de l’assassinat d’un ancien procureur des tribunaux révolutionnaires, Assadollah LADJEVARDI, le 23 août dernier, puis inculpé pour diffamation à l’égard du défunt, et détenu à la prison EVINE, le 8 septembre courant.
M. Abbas AMIR-ENTEZAN avait déjà été arrêté une première fois en novembre 1979, puis condamné à la prison à vie pour espionnage en faveur des Etats-Unis. Il a été maltraité et torturé pendant les 17 années qu’il a passées en détention, et a finalement été libéré en 1997, à la suite d’une requête en révision présentée par son avocat auprès de la justice iranienne. La requête de M. AMIR-ENTEZAM, qui a toujours clamé son innocence, n’a jamais été examinée .
Face à cette situation d’une extrême gravité et à la violation flagrante des règles internationales, notamment à la suite de cette nouvelle arrestation, la FIDH et son affiliée, la LDDHI, demandent aux autorités iraniennes de procéder à la libération immédiate de M. Abbas AMIR-ENTEZAM.
Par ailleurs, la FIDH et la LDDHI lancent un appel à la communauté internationale, et en particulier à l’Union européenne, pour qu’elles fassent usage des moyens dont elles peuvent disposer pour parvenir à cette fin.