Adoption d’une résolution rappelant le caractère préoccupant des violations graves et systématiques des droits de l’Homme par les autorités iraniennes

19/12/2007
Communiqué

La Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et son organisation membre la Ligue pour la Défense des Droits de l’Homme en Iran (LDDHI) se félicitent de l’adoption par l’Assemblée Générale des Nations Unies de la résolution rappelant le caractère préoccupant des violations graves et systématiques des droits de l’Homme par les autorités iraniennes.

Ces dernières années, nous n’avons pu que constater la grave dégradation de la situation en Iran. Parmi les nombreuses violations constatées, on note, entre autres, une augmentation de la répression des militants des droits des femmes dont les manifestations sont violemment réprimées ; l’augmentation des détentions arbitraires à l’encontre de toutes les voix dissidentes, violant ainsi de manière grave et répétée la liberté d’expression. A noter aussi une inquiétante aggravation de l’usage de la peine de mort, notamment pour les crimes dits sexuels, les délits politiques, et son usage à l’encontre de mineurs au moment des faits. Les autorités iraniennes ont également poursuivi leur politique de répression de la communauté Bahaïe, victime de campagnes de diffamation et d’intimidation.

Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH explique : « Ces violations ne pouvaient être laissées sous silence et une condamnation générale émanant d’une autorité telle que l’Assemblée générale des Nations Unies était, au regard de cette situation plus que préoccupante, attendue et éminemment nécessaire. »

La résolution, présentée par le Canada, avait été adoptée par la Troisième Commission de l’Assemblée Générale le 20 novembre dernier. Hier, lors de la session plénière de l’Assemblée Générale le texte a finalement été adopté par 73 voix contre 53 et 55 abstentions.

Karim Lahidji, Président de la LDDHI et Vice-Président de la FIDH commente : « Ce vote revêt une importance particulière dans le contexte actuel. L’Iran a en effet cessé ces dernières années tout effort de coopération avec les mécanismes de protection des droits de l’Homme mis en place par les Nations unies et a ignoré leurs recommandations. Cette résolution marque donc l’intérêt et la préoccupation de la communauté internationale concernant la situation des citoyens iraniens confrontés à la négation de leurs droits les plus élémentaires. En l’absence de recours internes effectifs, les Nations Unies représentent leur seul espoir et le seul moyen de faire entendre leur cause. »

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