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Droits humains

Extraction d’or en Indonésie : «Les habitants savent qu’ils ne retireront rien de l’opération, à part de grandes souffrances»

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Fatia Maulidyanti, 30 ans, directrice de l’ONG Kontras, risque la prison pour avoir dénoncé les violences menées par les forces de l’ordre pour chasser les habitants papous de l’immense gisement de Wabu Block.
par Laurence Defranoux
publié le 16 novembre 2022 à 7h07

Le 21 mars dernier, la police indonésienne débarque au domicile des militants des droits humains Fatia Maulidyanti et Haris Azhar, et les interroge plus de cinq heures. Leur crime ? Avoir diffusé sur YouTube une enquête qui dénonce les violences menées illégalement par les forces de l’ordre dans la zone du gisement de Wabu Block. Et, surtout, avoir pointé les conflits d’intérêts de Luhut Binsar Pandjaitan, ministre des Affaires maritimes et de l’Investissement, ancien général engagé à titre privé dans les opérations minières. L’enquête de 33 pages, «Political Economy of Military Deployment in Papua», a été menée par huit organisations indonésiennes de défense des droits humains, ainsi que Greenpeace et Amnesty International, et s’appuie sur des preuves qui n’ont pas été contestées devant la justice. Pourtant, Fatia Maulidyanti, 30 ans, directrice de Kontras, ONG très respectée, est menacée de trois ans de prison pour «diffamation». Alors que l’Indonésie accueille le sommet du G20, la jeune femme dénonce auprès de Libération la criminalisation de la défense des droits humains dans son pa

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