Un constat a été établi à partir des « 8 revendications pour Pékin » et des 40 cas emblématiques de prisonniers chinois, adressés aux autorités chinoises, en 2007.
Certains progrès ont été constatés en matière de droits de l’Homme. L’entrée en vigueur d’une nouvelle loi sur la peine de mort en 2007 aurait permis de faire baisser le nombre des exécutions de près de 25%. Depuis le 1er janvier 2008, un nouveau code du travail plus protecteur est rentré en vigueur. Toutefois, le Collectif reste prudent sur ces avancées car tout ce qui concerne la peine de mort demeure secret d’Etat et l’existence de nouvelles lois ne signifie pas une application systématique.
Au cours de ces derniers mois, la politique répressive du gouvernement a été constante à l’encontre des citoyens, demandeurs de plus de libertés. Sur les 40 cas de citoyens chinois suivis par le Collectif, 37 regarderont les JO derrière les barreaux. Le cyberdissident Hu Jia a été arrêté, puis condamné en avril. Ye Guozhou, victime d’expropriation, devait être libéré le 26 juillet 2008, mais il a vu sa détention repoussée jusqu’en d’octobre. L’évêque Jia Zhiguo qui avait été libéré en décembre dernier a été à nouveau assigné à résidence et placé sous haute surveillance. Sur la liste du Collectif, seules trois personnes ont bénéficié de mesures de clémence : les journalistes Ching Cheong et Yu Huafeng ont été libérés et le dissident Hu Shigen devrait être remis en liberté après les JO. (Plus de détails en annexe).
Le 10 juillet, Nicolas Sarkozy s’est engagé au Parlement européen à exiger, auprès du gouvernement chinois, la libération de prisonniers dont Daniel Cohn-Bendit lui donnerait les noms. L’eurodéputé lui a notamment remis la liste du Collectif Chine JO 2008.
Le Collectif réitère ses appels pour la libération immédiate et sans condition de tous ces citoyens encore emprisonnés ou disparus. Il appelle l’opinion publique internationale à continuer à se mobiliser pendant les JO pour demander la libération des prisonniers politiques.