Conseil des droits de l’homme : la situation des droits humains au Cambodge

05/10/2022
Déclaration
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Fabrice Coffrini / AFP

5 octobre 2022. La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) a fait une déclaration orale à l’occasion du Dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur la situation des droits humains au Cambodge, lors de la 51e session du Conseil des droits humains des Nations unies. Lire la déclaration ci-dessous.

Conseil des droits de l’homme des Nations Unies – 51e session

Point 10 : Dialogue interactif avec le Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits humains au Cambodge

5 octobre 2022

Monsieur le Vice-président, Monsieur le Rapporteur spécial,

La FIDH salue le rapport du Rapporteur spécial et les standards recommandés en matière de droits humains.

Nous restons toutefois préoccupé·es par le non-respect des principaux droits civils et politiques clés par le gouvernement, comme l’a récemment souligné le Comité des droits de l’homme des Nations Unies dans son rapport périodique sur le Cambodge.

L’espace civique et politique est demeuré clos avant, pendant et après les élections des conseils communaux du 5 juin 2022. L’ancien parti d’opposition principal, le CNRP, est toujours interdit, les anciens leaders de l’opposition sont actuellement devant les tribunaux ou ont été condamné·es sur des accusations fallacieuses, et les candidat·es du parti d’opposition émergent ont été arbitrairement radié·es des listes, arrêté·es et poursuivi·es pénalement pénales. Les autorités continuent à recourir aux pouvoirs étendus octroyés par une série de lois, notamment la loi sur le Covid-19, dans le but de limiter les droits fondamentaux. En l’absence d’une pression internationale urgente et forte, le Cambodge demeurera de facto un pays à parti unique dans lequel sont bafoués les principes démocratiques, l’état de droit et les droits humains.

Nous appelons par conséquent le Rapporteur spécial à suivre et à rendre compte publiquement de la situation des droits humains au Cambodge, en amont des élections générales de juillet 2023, et les les États membres des Nations unies à exprimer leurs préoccupations lors des prochaines sessions du Conseil, si la situation ne montre aucun signe d’amélioration.

Dans son rapport, le Rapporteur spécial fait référence au cas de disparition forcée du militant thaïlandais Wanchalearm Satsaksit toujours porté disparu depuis plus de deux ans. Nous lançons un nouvel appel afin d’avancer sur la voie de la vérité, de la justice, et de la comptabilité des auteur·es de sa disparition.

Merci.

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