La communauté internationale doit soutenir la rue birmane

25/09/2007
Communiqué
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Alors que l’Assemblée générale des Nations unies vient d’ouvrir ses débats à New York, des dizaines de milliers de manifestants défilent dans les rues de Rangoon, ainsi que des principales villes du pays. La FIDH salue le courage de ceux et celles qui ont choisi de braver les risques encourus dans ce qui demeure l’un des régimes les plus répressifs au monde.

« Ces manifestations représentent un tournant dans la vie politique birmane et sont sans précédent depuis 1998. La junte n’a d’autre choix que d’ouvrir un dialogue avec la Ligue Nationale pour la Démocratie », explique Olivier de Schutter, Secrétaire général de la FIDH.

Néanmoins, le ministre des Affaires religieuses, le général Thura Myint Maung, aurait d’ores et déjà menacé les moines birmans à l’origine de la contestation, de « prendre des mesures » s’ils allaient « à l’encontre des règles et des règlements d’obéissance aux enseignements bouddhistes ». Des menaces à peines voilées à l’encontre d’un mouvement de contestation pacifique ; les mouvements de troupes constatés récemment ne font que renforcer l’importance et l’urgence d’une réaction internationale.

En conséquence, nous lançons un appel à communauté internationale, afin qu’elle mette en oeuvre sa responsabilité de protéger les populations civiles, et fasse preuve de fermeté et de vigilance à l’égard de la junte birmane, en mettant les instruments de la Charte des Nations unies au service du peuple Birman.

La FIDH adresse pour ce faire trois demandes urgentes aux Etats membres des Nations unies :

 Tenir une réunion du Conseil de Sécurité, en application du principe de la Responsabilité de protéger, réaffirmée il y a un an exactement par l’Assemblée générale des Nations unies, afin d’adresser un appel au dialogue aux autorités birmanes,

 Convoquer une session spéciale du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, afin de prendre acte de la carrence des autorités birmanes à donner suite aux recommandations du rapporteur spécial sur la Birmanie/Myanmar, et de répondre à la dégradation sévère de la situation des droits de l’Homme de ces derniers mois,

 Adopter des sanctions effectives contre le régime birman, qui incluent un embargo sur les armes ainsi que l’interdiction des investissements étrangers en Birmanie dans les secteurs-clés que sont les ressources naturelles (pétrole, gaz et teck).

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