Selon plusieurs sources non officielles, la Lauréate du Prix Nobel de la
Paix et opposante birmane Aung San Suu Kyi doit être libérée le 13 novembre
prochain. A cette occasion, des associations engagées en faveur des droits
humains et de la démocratie en Birmanie°, en partenariat avec la Mairie de
Paris, appellent à un rassemblement de soutien pour sa libération :
Samedi 13 novembre à 14h45 Parvis de l’Hôtel de ville, Paris 1er
en présence de Monsieur Bertrand Delanoë, Maire de Paris, de Monsieur Pierre
Schapira, adjoint au Maire de Paris, chargé des Relations internationales, des
Affaires européennes et de la Francophonie, de Madame Yamina Benguigui adjointe
au Maire de Paris, chargée des droits de l’homme et de la lutte contre les
discriminations de personnalités publiques soutenant l’appel à la libération
d’Aung San Suu Kyi parmi lesquelles Alain Chamfort, Zoé Valdès et Fabell et des
représentants de toutes les associations signataires de cet appel
Par ce rassemblement, les associations appellent à :
- La libération effective et inconditionnelle d’Aung San Suu Kyi
- La libération effective et inconditionnelle de LA TOTALITE des 2200
prisonniers politiques du pays - La dénonciation du processus électoral et du résultat des élections du 7
novembre dernier, visant à pérenniser et légitimer la dictature militaire au
pouvoir, élections qui n’étaient ni libres ni justes, et ne représentaient pas
la volonté du peuple - Le maintien d’une pression forte sur la junte jusqu’à une réelle avancée
démocratique - La non-reconnaissance de la Constitution de 2008, écrite entièrement par
les Généraux et qui garantit aux militaires une impunité qui ne saurait être
tolérée - La mise en place d’une Commission d’enquête internationale sous l’égide de
l’ONU pour mettre fin à l’impunité dans les cas de crimes de guerre et crimes
contre l’humanité commis en Birmanie
Si Aung San Suu Kyi est réellement libérée, le pouvoir militaire birman
voudra sans doute faire passer cette décision pour un geste de bonne volonté.
Il n’en est rien. Sa remise en liberté interviendra simplement au terme des 18
mois supplémentaires d’assignation à résidence auxquels Aung San Suu Kyi a été
condamnée à l’été 2009, à l’issue d’un procès inique. Il ne s’agit donc pas
d’une amnistie ni d’un quelconque geste de mansuétude. - La libération d’Aung San Suu Kyi est attendue de tous et aura une portée
considérable. Cependant, il est à craindre que sa liberté de mouvement et de
parole soit limitée et qu’elle ne suffise pas à garantir une avancée
démocratique significative dans le pays : - Le principal parti d’opposition qu’elle dirige, la Ligue Nationale pour la
Démocratie (LND), a été officiellement dissous, pour n’avoir pas voulu
cautionner le processus électoral du 7 novembre. - 2200 prisonniers politiques, membres de la LND et dirigeants ethniques,
croupissent toujours dans les geôles birmanes en vertu de lois iniques.
Le pouvoir militaire birman espère, en échange de sa libération, un
apaisement de la pression internationale et une acceptation du résultat des
élections.
°Amnesty International France, Info Birmanie, Reporters Sans Frontières,
Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), Human Rights
Watch, la communauté birmane de France, Collectif France Aung San Suu Kyi,
Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Alliance des Femmes pour la Démocratie,
Femmes Solidaires, Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté
(LIFPL)