Conseil des droits de l’homme : déclaration orale sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan

06/03/2023
Déclaration
en fr
Fabrice Coffrini/ AFP

Le 6 mars 2023. La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et Armashahr/OPEN ASIA ont fait une déclaration orale à l’occasion du dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan. Lire la déclaration orale ci-dessous.

Conseil des droits de l’homme des Nations unies – 52e session

Point 2 : dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan

Le 6 Mars 2023

Monsieur le Président, monsieur le Rapporteur spécial,

La FIDH et son organisation membre Armanshahr/OPEN ASIA se félicitent du compte-rendu du Rapporteur spécial, dans lequel est décrite l’ampleur de l’escalade des violations systématique des droits humains fondamentaux par le régime taliban, dans tout le pays.

Depuis la dernière étude, par le Conseil, de la situation des droits de l’homme en Afghanistan, le régime taliban a accru ses mesures de répression à l’encontre de la société civile et intensifié ses attaques contre les droits des femmes et des filles. La participation des femmes aux affaires publiques est désormais non-existante et la violation de leurs droits économiques et sociaux s’est aggravée de manière considérable. La récente interdiction, pour les femmes, de travailler au sein d’ONG marque une intensification des efforts du régime taliban de faire disparaître les femmes de toutes les sphères de la vie publique ; cette démarche doit être condamnée. La communauté internationale doit faire pression sur le régime taliban afin qu’il cesse d’infliger aux femmes un traitement aussi indigne, qui relève de la persécution sexiste.

Au lieu de maintenir l’État de droit, de respecter les droits humains et de définir une feuille de route pour le rétablissement d’institutions démocratiques et de l’ordre constitutionnel, le régime taliban persiste à imposer son règne autoritaire, sans intention aucune de se conformer aux obligations de l’Afghanistan en matière de droits humains en vertu du droit international.

Nous réitérons nos demandes auprès du Conseil, de mettre en place un mécanisme fiable pour compléter le travail du Rapporteur spécial, dans l’optique d’encourager l’établissement des responsabilités des auteurs de violations des droits humains perpétrées par toutes les parties. Nous appelons par ailleurs le bureau du Rapporteur spécial et tous les organes des Nations unies à adopter des démarches proactives pour coopérer avec les mécanismes d’établissement des responsabilités existants, dont le travail de la Cour pénale internationale fait partie.

Je vous remercie.

Lire la suite