Mise à jour du 13 mai 2025 : Consultez l’appel urgent au sujet d’Eduardo Torres publié par l’Observatoire pour la protection des défenseur·es des droits humains, programme conjoint de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT).
Paris, Caracas, 10 mai 2025. Eduardo Torres, avocat et membre de l’équipe juridique de l’organisation Provea, a été aperçu pour la dernière fois le vendredi 9 mai à 16h à Parque Central, à Caracas, après avoir participé à une réunion. À cette même heure, ses proches ont pu échanger avec lui : il indiquait alors qu’il rentrait à son domicile, situé à proximité de l’avenue Fuerzas Armadas. Il n’y est jamais arrivé.
Depuis, son épouse Emiselys Nuñez, accompagnée de plusieurs membres de Provea, mène des recherches dans plusieurs centres de détention de la capitale afin de localiser le militant. Ce dernier est régulièrement ciblé par des menaces et des actes de harcèlement de la part de représentant·es des forces de sécurité de l’État vénézuélien.
Face à l’absence d’informations officielles et au contexte de persécutions accrues visant les défenseur·es des droits humains au Vénézuela, la FIDH et Provea expriment leur vive inquiétude quant à une possible détention arbitraire, ou une disparition forcée d’Eduardo Torres. Cette situation s’inscrit dans une vague répressive post-électorale, marquée par l’intensification des intimidations à l’encontre des acteur·ices de la société civile, des militant·es et des leaders politiques.
Il est important de rappeler qu’Eduardo Torres, tout comme l’ensemble de l’équipe de Provea, bénéficie de mesures de protection provisoires accordées par la Commission inter-américaine des droits de l’homme (CIDH), en raison des menaces persistantes, tentatives de criminalisation et pressions exercées sur leur travail.
Si Eduardo Torres a été arrêté, nous exigeons sa libération immédiate et la garantie de son intégrité physique et morale.