Extradition suprême pour Fujimori ?

22/08/2007
Communiqué
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Hier, la deuxième chambre criminelle de la Cour suprême du Chili ouvrait l’audience finale sur l’extradition de l’ex-président péruvien Alberto Fujimori, présumé responsable de violations des droits de l’Homme et d’actes de corruption entre 1990 et 2000.

La FIDH et ses ligues membres au Chili, la Corporación de Promoción y Defensa de los Derechos del Pueblo (CODEPU) et au Pérou, la Asociación Pro Derechos Humanos (APRODEH) et le Centro de Asesoría Laboral del Perú (CEDAL), appellent les magistrats de la Cour suprême du Chili à demander l’extradition d’Alberto Fujimori au Pérou, pour qu’il soit jugé pour sa responsabilité dans les crimes graves commis entre 1990 et 2000.

La FIDH et ses ligues membres au Chili et au Pérou incitent ainsi la deuxième chambre criminelle à revenir sur les incohérences et faiblesses de la décision, rendue en première instance par le juge Álvarez du 11 juillet 2007, et à suivre la position du parquet et de nombreux rapports d’organisations internationales de droits de l’Homme. [1]

Nos organisations appellent à ce que la Cour suprême de justice du Chili prenne une décision fondée sur le droit international des droits de l’Homme et contribue ainsi à la lutte contre l’impunité des responsables de violations graves des droits de l’Homme. Une décision dans ce sens, répondant à l’appel des victimes, représenterait un événement historique dans la région. Elle permettrait que les auteurs de crimes commis au plus haut niveau de l’Etat prennent conscience que les frontières de l’impunité sont entrain de disparaître, et que les impératifs de justice s’imposent, dans la défense effective des droits de l’Homme, en tant que valeurs démocratiques essentielles.

Contacts :

APRODEH : Francisco SOBERON, tel : +51-1 424 7057 / 431 4837 / 9629 0966

CEDAL : Javier MUJICA, tel : +51-1 433 3207

CODEPU : Viviana URIBE, tel : +56-2 698 8863

FIDH : Gaël GRILHOT, tel : +33 1 43 55 90 19

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