Depuis avril dernier, de très graves violations de droits humains ont été commises, avec un bilan de 325 personnes assassinées, plus de 2500 blessés, et 762 prisonniers politiques indûment détenus. En outre, 80000 personnes se seraient réfugiées au Costa Rica depuis le début de la crise.
En décembre, le gouvernement d’Ortega-Murillo a encore renforcé ce régime de terreur, en tentant de réduire au silence les dernières voix — notamment des médias et des ONG — qui dénonçaient les abus perpétrés par le gouvernement.
Ainsi, la principale organisation de défense des droits humains au Nicaragua : le CENIDH, membre de la FIDH, a été perquisitionnée et obligée à fermer, tout comme huit autres ONG ayant vu leur statut juridique révoqué. Cette répression touche également les médias libres, 67 journalistes ayant du se résoudre à fuir le pays.
« Les prisonniers politiques, principalement des étudiants, sont détenus dans des conditions inhumaines. En plus d’être torturés, ils ne peuvent sortir dehors qu’une heure par mois, contrairement aux autres détenus de droit commun. Récemment, trois leaders paysans ont été condamnés sans aucune preuve à 550 années de prison à l’issue d’un procès à huit clos. Malgré tout ça, j’ai décidé de ne jamais laisser tomber. Je resterai au Nicaragua, je ne bougerai pas ».
En dépit des efforts et dénonciations publiques des organisations nicaraguayennes et de la communauté internationale, le Nicaragua continue de connaître les mêmes niveaux de violence, de peur et de terreur. Les acteurs de la société civile nicaraguayenne s’exprimant de moins en moins en raison des représailles qu’ils endurent, la couverture médiatique et la prise de conscience internationale ont diminué.
Après dix mois de répression violente, cette situation doit cesser.
Pour contribuer à la mobilisation internationale, la FIDH et ses organisations membres se rassembleront le 26 février prochain, devant les ambassades du Nicaragua pour demander au régime d’Ortega-Murillo de libérer immédiatement tous les prisonniers politiques et d’autoriser de nouveau le CENIDH et les autres ONG récemment privées d’existence juridique.
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