Jean Claude Duvalier doit être immédiatement arrêté et traduit en justice, l’argent qu’il a détourné doit être restitué

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et ses ligues en Haïti - le Réseau national de défense des droits Humains (RNDDH), le Comité des avocats pour le respect des libertés individuelles (CARLI) et le Centre Œcuménique des droits humains (CEDH) - sont très inquiètes et indignées par le retour en Haïti, après 25 années d’exil, de l’ex-dictateur haïtien, Jean-Claude Duvalier qui a succédé à son père en 1971 et qui a été chassé du pouvoir le 7 février 1986 par une révolte populaire.

La FIDH et ses organisations membres en Haïti considèrent que la détention immédiate de Jean Claude Duvalier est indispensable. L’ancien dictateur doit en effet répondre devant la justice des nombreux crimes qui peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité et qui ont caractérisé son régime (1971 – 1986), tels que la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants, les détentions arbitraires suivies de disparitions, les assassinats, les exécutions sommaires. Ces actes odieux, imprescriptibles selon le droit international, doivent être jugés sans tarder.

La FIDH et ses ligues en Haïti demandent également au gouvernement haïtien et aux commissaires du gouvernement du pays de mettre l’action publique en mouvement contre la famille Duvalier, pour que l’argent détourné par les Duvalier puisse être restitué. En effet, le régime de ce dictateur a été caractérisé par la corruption et le détournement d’argent. Et il est important de rappeler les transferts frauduleux d’argent opérés pendant un mois, en décembre 1985, qui ont asséché les coffres de l’Etat et laissé le peuple haïtien dans une grande misère et presque sans espoir d’un lendemain meilleur.

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