Non seulement la dictature cubaine n’a aménagé aucune ouverture laissant présager plus de démocratie mais elle a encore durci sa politique de répression. Le vote d’un texte par le parlement cubain, en février 1999, gravement attentatoire aux libertés fondamentales, ainsi que la prononciation de sévères peines d’emprisonnement à l’encontre de quatre opposants cubains - Martha Béatriz Roque, Félix Bonne, René Gomez Manzano et Vladimir Roca - démontre s’il en est encore besoin, que le régime castriste ne souffre aucune opposition.
La FIDH ne peut que renouveler une fois de plus sa condamnation la plus ferme d’une politique dictatoriale violant les droits et libertés élémentaires, que la politique américaine d’embargo - dénoncée elle ausi à plusieurs reprises par notre organisation - ne saurait ni expliquer, ni justifier.
La FIDH, dans ces conditions approuve et appuie l’initiative de plusieurs délégations gouvernementales ibéro-américaines de rencontrer lors du présent sommet les dissidents cubains.
La FIDH, déplorant par contre le silence complaisant de l’Union européenne face à la politique de répression du gouvernement cubain, invite les gouvernements européens à adopter rapidement une position commune sur Cuba et à tout mettre en oeuvre afin de convaincre Fidel Castro de mettre un terme aux mesures répressives et d’évoluer vers un régime respectueux des droits et libertés.