Ce texte d’incrimination large pour ce qui concerne les dissidents et journalistes indépendants, ouvre une voie royale à l’arbitraire et aux procès d’opinion tous azimuts.
Tout aussi condamnable est la possibilité de prononcer des peines d’une incroyable sévérité à leur égard. Par ailleurs doit également être condamné, dans son principe, le recours à la peine de mort prévu en l’occurrence en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants.
Au-delà de la volonté d’ouverture manifestée ces derniers temps par le régime cubain, réapparaît le visage d’une véritable dictature. Une telle évolution est d’autant plus regrettable qu’elle risque d’entraîner une marginalisation internationale de Cuba, dommageable pour le peuple cubain au moment même où la communauté internationale semblait prête à soutenir ce pays durement éprouvé, des années durant, par un embargo américain illégal et inadmissible.
La FIDH appelle les autorités cubaines au retrait immédiat des dispositions législatives scélérates votées par le Parlement. Dans le cadre du dialogue Cuba - Union Européenne, la FIDH demande à celle-ci de tout mettre en oeuvre pour convaincre Fidel CASTRO du caractère rétrograde et contre-productif de ces mesures.