La FIDH condamne l’assassinat des otages des FARC et l’offensive de l’armée colombienne

La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat, le 5 mai 2003, du gouverneur de Medellin, Guillermo Gaviria, et de l’ex-ministre de la Défense, Gilberto Echeverri, ainsi que de huit soldats dans la région d’Urrao, au nord de Medellin, retenus en otage par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) .

La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat, le 5 mai 2003, du gouverneur de Medellin, Guillermo Gaviria, et de l’ex-ministre de la Défense, Gilberto Echeverri, ainsi que de huit soldats dans la région d’Urrao, au nord de Medellin, retenus en otage par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) .

La FIDH rappelle que Guillermo Gaviria, connu pour son militantisme en faveur de la non-violence, présidait une marche pour la paix, le 21 avril 2002, à Caicedo, au nord de Medellin, en compagnie de Gilberto Echeverri, lorsqu’un commando des FARC les a enlevés. Séquestrés dans la jungle, les deux hommes ont été tués, tout comme les huit soldats également retenus en otages alors que l’armée menait une opération d’exfiltration.

La FIDH condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat de ces dix personnes et dénonce la pratique inacceptable de l’enlèvement, qui constituent de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme. La FIDH appelle les FARC à libérer l’ensemble des otages détenus et à garantir leur intégrité physique.

La FIDH condamne également l’intervention militaire de l’Etat colombien, au mépris évident des risques et des conséquences pour la vie des otages, et alors que leur familles comme les ONG exhortaient constamment les autorités à s’abstenir d’intervenir militairement.

Ces actes sont une nouvelle illustration de la dégradation générale de la situation des droits de l’homme en Colombie dont la population civile est la première victime.

La FIDH dénonce l’impunité dont bénéficient les auteurs de graves violations des droits de l’homme depuis de longues années en Colombie et qui ne fait qu’accentuer cette situation de terreur, et appelle les autorités compétentes à tout mettre en œuvre afin que les responsables de l’assassinat de ces dix personnes soient identifiés et condamnés, conformément aux normes internationales.

La FIDH appelle les parties au conflit en Colombie à respecter le droit international humanitaire et les droits de l’homme sans exception et en toutes circonstances, et à renouer le dialogue afin qu’une issue politique négociée au conflit armé en cours soit trouvée au plus vite.

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